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Jazz, une affaire d’initiés ?



le 29 novembre 2009 
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Jazzmen, noirs et francs-maçons.


Voici la version longue et annotée de l’article paru dans "Jazzmagazine" n° 589 de février 2008, dans le cadre du dossier "Jazz et spirituel".

Jazz, une affaire d’initiés ?

Jazzmen, noirs et francs-maçons.

Par Raphaël Imbert

Lorsque, en Août 1969, Albert Ayler entre en studio pour enregistrer son magnifique album « Music is a healing force of a Universe » [1] , personne ne semble faire attention au morceau « Masonic Inborn ». Tout juste remarque t-on l’iconoclasme de la cornemuse jouée par Ayler. Mais rien n’est dit concernant le titre explicite et de son rapport avec l’emblème de la culture écossaise. Ce silence dénote sur ce sujet, comme plus généralement sur l’inspiration spirituelle des jazzmen, une amnésie sur tout ce qui touche à cette problématique [2] . Pourtant, en cherchant, nous pouvons comprendre pourquoi Ayler, qui ne fut pas, à ce que l’on sait, franc-maçon, compose le seul thème de jazz faisant ouvertement référence à cette fraternité, et découvrir ainsi un rapport étonnant entre franc-maçonnerie, sociologie, histoire de l’émancipation afro-américaine et Jazz.

L’Histoire

Comment la franc-maçonnerie, société fraternelle et ésotérique, héritière des constructeurs de cathédrales, a pu s’implanter durablement au sein de la société afro-américaine ? Cette apparente contradiction nécessite quelques réflexions.

Des origines supposées, réelles, mythiques ou fantasmées de la franc-maçonnerie, nous ne pourrions sérieusement survoler la question en quelques lignes, il semblerait même que l’étude des origines soit aussi ancienne que la confrérie [3]. Une date retient l’attention pourtant, 1717, qui voit la création à Londres de la « Grande Loge d’Angleterre » dans une posture déjà hégémonique face à des loges irlandaises, écossaises, peut être même continentales, qui depuis peu avaient accepté en leur sein des personnes étrangères au métier opératif de maçon. En ouvrant leurs ateliers à ces personnes, les maçons avaient induit pour leur ordre une irrémédiable évolution philosophique, ésotérique, initiatique, spéculative et mythologique. Ainsi, en l’espace de quelques années, l’institution maçonnique essaima dans toute l’Europe et les colonies américaines (création de la première loge coloniale martiniquaise en 1738 [4] ), proposant un modèle de sociabilité et de réseau radicalement nouveau, et obtenant un succès foudroyant auprès d’une bourgeoisie puissante en mal d’émancipation et d’égalité. Un idéal maçonnique de liberté et d’égalité qui fut un facteur important de la diffusion des idées des Lumières, contribuant à changer la société d’Ancien Régime dans son ensemble. Il inspirera les premiers abolitionnistes (En France, Victor Schoechler [5] ) autant qu’il favorisera les échanges économiques et commerciaux entre commerçants, colons et navigateurs de cultures différentes. Et, autant dire tout de suite qu’il favorisera ainsi la traite négrière (de nombreux capitaines négriers sont alors maçons [6] ).

C’est sans doute sous la pression des francs-maçons esclavagistes que la Grande Loge d’Angleterre refusera finalement la reconnaissance maçonnique aux premiers francs-maçons noirs de Boston qui se constituent en « African Lodge » en 1776 [7] . Sous la houlette de Prince Hall [8] , un noir libre initié en 1775 par une loge militaire irlandaise en faction à Boston, la franc-maçonnerie afro-américaine, noire et clandestine par la force des choses, sera appelée à un développement exponentiel. Ces loges essaimeront indépendamment de la maçonnerie « blanche » jusqu’à devenir une organisation fédérale impressionnante, la « Prince Hall Masonry » [9] Elle éditera les premiers journaux communautaires, créera les premières universités noires, financera des centres de soins, et prendra part activement à l’organisation de l’« Underground Railroad », ce réseau qui cachait et extrayait les esclaves en fuite vers le Nord ou le Canada [10] (n’oublions pas Coltrane qui enregistra « Song of the Underground Railroad » en 1961 dans « Africa Brass », d’après une veille chanson relatant l’épopée).

Le succès paradoxal de cette fraternité auprès de la communauté afro-américaine peut s’expliquer sur plusieurs points, malgré l’aspect clairement européen de cette institution et même, on l’a vu, clairement identifié à l’entreprise de domination et de ségrégation blanche (au point que l’on a souvent soupçonné la maçonnerie américaine d’avoir inspiré le décorum et le rituel du KKK) :

• D’abord par l’utilité d’un réseau basé sur l’entraide, l’éducation, le secret, le culte du travail dans le contexte radical de la ségrégation qui touche même l’idéal « fraternel ». La maçonnerie représente un outil de transmission et de débats à l’abri des regards.
• Aussi par l’aspect initiatique, équilibrant la présence de l’église noire et reproduisant d’une certaine manière l’organisation spirituelle des sociétés d’Afrique de l’Ouest., entre confréries initiatiques ésotériques et religions communautaires exotériques [11].
• La symbolique maçonnique renoue également avec une spiritualité et une mythologie propres qui avaient été brisées par l’esclavage : l’Égypte, l’ésotérisme biblique, l’Orient, la numérologie, la transmission initiatique, l’Éthiopie, autant de sujets déterminants dans la construction d’une conscience noire, que l’on verra apparaître plus tard dans l’Afro-centrisme, et toutes ses composantes intellectuelles et artistiques.
• Enfin l’organisation maçonnique favorise la défense d’une éducation politique autonome et structurée, faisant apparaître une intelligentsia noire fière et résistante. Prince Hall lui-même avait ouvert la voie, en devenant, avec son « frère » Richard Allen (par ailleurs créateur de la première église noire, l’ « African Methodist Church ») un abolitionniste et un éducateur de premier ordre [12]. Ainsi, parmi la liste des « frères » illustres qui ont appartenu à la fraternité, nous retrouvons quelques-uns des acteurs majeurs de l’émancipation des noirs aux Etats-Unis :

les politiciens et militants Thurgood Marshall, Adam Clayton Powell, Ralph Abernathy, A.P. Randolph, Jesse Jackson, Andrew Young, Kwesi Mfume, Al Sharpton, les pédagogues et historiens W.E.B. Dubois, Booker T. Washington, Alex Haley,A.A. Schomburg, Charles Wesley, les sportifs R.P. Metcalfe, Sugar Ray Robinson, Jack Johnson, Scottie Pippen, etc…

Les Jazzmen

Et en musique : Paul Robeson, Louis Armstrong, W.C. Handy, Duke Ellington, Lionel Hampton, Eubie Blake, Count Basie, Nat King Cole, Oscar Peterson (à quoi l’on pourra ajouter les frères « blancs » du Jazz et de l’entertainement américain : Paul Whiteman, Irving Berlin, Jerome Kern, Al Jolson, Glen Miller, sans compter les acteurs, metteurs en scène, producteurs, la liste est longue !).

On rétorquera que cela concerne le contexte social et politique des afro-américains, que cela a peu ou pas d’incidence sur la création musicale en elle-même. Éternel débat qui consiste aussi à ne pas approfondir certaines notions, notamment sur la place du spirituel chez les jazzmen, et à en rester au stade de l’anecdote, du « comment » plutôt que du « pourquoi ». Les Jazzmen sont, nous le voyons, représentatifs d’un mouvement intellectuel, spirituel et politique décisif, participant à la construction de l’identité afro-américaine. Les Jazzmen ont certes subi le contexte sociopolitique et spirituel de l’époque. Mais ils ont aussi contribué à le construire.

Ainsi Paul Robeson fût déclaré « Mason at Sight » par la loge Beta Kappa, sorte de titre maçonnique « honoris causa ». Une tradition spécifiquement américaine qui montre qu’un artiste militant socialiste et persona non grata comme Robeson pouvait être considéré officiellement comme un « frère » par l’ensemble des maçons de Prince Hall, au regard de son travail et de son action. Tel fût le cas aussi de W.E.B. Dubois, autre grand militant socialiste de la cause des droits civiques [13].

Le cas Armstrong est aussi intéressant : longtemps en « tête de gondole » des grands artistes francs-maçons, au côté de Mozart ou Goethe, un débat récent a remis en cause l’appartenance de « Satchmo » à la fraternité, la « Montgomery Lodge » qui l’avait supposément initié n’existant pas dans les registres de Prince Hall. Pourtant, Armstrong, notamment dans son autobiographie, parle assez facilement de ses « frères » et de « sa loge ». N’oublions pas qu’aux États-Unis, et particulièrement à la Nouvelle-Orléans, une multitude de sociétés initiatiques très diverses existaient indépendamment de la « Prince Hall Masonry », mais renfermaient une symbolique proche de l’imaginaire maçonnique [14]. Donald Marquis, dans sa biographie de Buddy Bolden, a montré l’importance économique et sociale, pour les musiciens, de ces loges de la Nouvelle Orleans qui organisaient un nombre important de bals et de galas [15]. John F. Szwed montre la même chose dans sa biographie de Sun Râ, et décrit dans un Birmingham particulièrement ségrégé l’importance des fraternités dans l’édification d’une fierté noire [16] . On peut imaginer l’impact de cet environnement sur l’imaginaire rituel de l’Arkestra. La loge d’Armstrong, si elle a existé, faisait sans doute partie de ces loges indépendantes. Ainsi, paradoxalement, les maçons de Prince Hall ne sont pas prêts à reconnaître la régularité de l’appartenance d’un frère aussi illustre de la même manière qu’eux-mêmes n’ont pas été reconnus comme réguliers par les francs-maçons blancs anglo-saxons.

Duke Ellington, W.C. Handy, Lionel Hampton, en accédant au plus hauts degrés du rite dit « écossais ancien et accepté », montrent l’importance et la force de cette appartenance dans leurs engagements personnels. Lionel Hampton et W.C. Handy ont accédé au 33ème degré, dit « Grand Inspecteur Général », un degré administratif, le sommet de la pyramide initiatique, Handy bénéficiant même de funérailles maçonniques. Duke Ellington fût 32ème degré du même rite, initié à la « Social Lodge » de Washington et actif à la loge « Acacia » du district de Columbia . Son engagement initiatique, œcuménique et fraternel peut se deviner d’ailleurs dans de nombreuses compositions, notamment dans les concerts sacrés (« United Nation of Brotherhood », « New World a Comin’ », « Every man pray in a own language », etc…). En tout cas sans aucun doute plus clairement que dans « I’m beginning to see the light », outrageusement présenté comme ses impressions d’initiations par de nombreux maçons peu scrupuleux en matière de crédibilité historique et musicale [17] .

Oscar Peterson était, jusqu’en décembre dernier, le dernier témoin vivant de cet âge d’or, qui a pris fin avec l’avènement du syncrétisme spirituel et du radicalisme politique des années 60. Afro-américain canadien, Oscar Peterson et son appartenance à la maçonnerie rappellent le nombre important de francs-maçons dans la petite communauté noire canadienne, issue essentiellement du fameux réseau clandestin qui mettait en sécurité les esclaves fugitifs au Canada, et révélatrice d’une sorte de gratitude envers une des organisations majeures du « chemin de fer souterrain » [18] (sa bande-son pour le film « Fields of Endless Day » retraçant l’histoire de l’« underground railroad » est intéressante de ce point de vue). Certaines autres de ses compositions, comme « Eastern Suite » ou « Blues for Big Scotia », ont d’ailleurs des connotations particulières.

À ce propos, terre d’origine mythique de la franc-maçonnerie, l’Écosse, par sa capacité de résistance à l’occupation anglaise, et ses supposés liens avec de nombreuses traditions initiatiques ancestrales, a aussi représenté un symbole important pour l’ensemble des « frères » noirs américains (En Afrique même, rappelons nous la fascination qu’exerçait l’Écosse sur le dictateur Amin Dada). Ainsi, l’utilisation de la cornemuse écossaise sur un titre « maçonnique » montre qu’Ayler, loin de tout folklorisme, connaissait bien ce pan aujourd’hui méconnu de l’histoire afro-américaine, au point qu’il l’évoque fièrement et l’intègre explicitement dans son corpus symbolique et syncrétique.

Mais plus encore, cette histoire relie de manière atypique un large spectre de l’évolution musicale, de l’œcuménisme d’Armstrong aux recherches numérologiques et symboliques de Steve Coleman, en passant par l’intérêt affiché pour l’ésotérisme de musiciens comme Coltrane, Jarret ou Rollins. Elle montre durablement des artistes militants en quête d’utopie et d’émancipation.
Ainsi, cette fierté noire, cette recherche de syncrétisme, l’Afro-centrisme, le symbolisme, et cet apparent mysticisme enraciné dans la quête des traditions ancestrales n’est pas apparu dans le monde musical des sixties comme par génération spontanée. Ce qui semble être l’apanage de la grande révolution politique et culturelle des années soixante est l’extériorisation d’une quête plus ancienne et plus profonde, caractéristique de l’histoire américaine et afro-américaine, et dont les musiciens ont été, depuis le début, les témoins, les acteurs et les diffuseurs.

Après tout, le Jazz ne se nourrit-il pas d’une démarche initiatique ? Le Jazz demande un déclic, une transmission, une recherche, un échange, un « culte » du travail pour vivre et se partager. Ni musique de simple divertissement, pas plus que musique d’élite sociale, le jazz est une musique d’ « initiés ».


Notes

[11 Sur le fameux label « Impulse »

[2À paraître dans le magazine « Mouvement » 2ème trimestre 2008 un article « Du spirituel dans le Jazz » dans lequel j’énumère et analyse les différents cas de traitements « particuliers » de la thématique spirituelle et religieuse dans le fait jazzistique.

[3Pour une vision générale de l’histoire de la Franc-maçonnerie, de son historiographie, de ses faits, mythes et symboles « Dictionnaire de la Franc-maçonnerie » sous la direction de Daniel Ligou P.U.F.

[4pour des informations exhaustives sur la Franc-maçonnerie aux Antilles françaises « Essai sur l’origine et l’histoire de la franc-maçonnerie en Guadeloupe » Guy Monduc

[5Franc-maçon du Grand Orient de France. A lire « Esclavage et colonisation » Victor Schoechler P.U.F.

[6Voir les capitaines de navires négriers membres de loges maçonniques nantaises, dans le « dictionnaire des marins francs-maçons » éditions Phares de Misaine. Ce dictionnaire est le fruit d’un travail d’une loge nantaise de recherche maritime « The Link » #2

[7Sur l’histoire de la constitution de l’ « African Lodge » et de la création de la franc-maçonnerie noire américaine, la référence francophone demeure « Noirs et francs-maçons » de Cécile Révauger éd. EDIMAF

[8Les origines de Prince Hall sont difficiles à établir et sujettes à controverse, au point qu’elles ont longtemps constitué une mythologie historique propre à la maçonnerie noire américaine. Outre Cécile Révauger, il faut consulter le site de Paul Bessel, bibliothécaire du George Washington National Masonic Mémorial, très riche en informations, statistiques et éléments historiographiques concernant la maçonnerie américaine dans son ensemble et la « Prince Hall Masonry » en particulier (http://bessel.org/). Hélas, il semblerait que le site ne soit pas actualisé depuis longtemps. Le site de la loge de recherche de Prince Hall « Phylaxis Society » est aussi une bonne introduction à l’histoire et l’actualité de la maçonnerie de Prince Hall (www.phylaxis.org/)

[9Jusque dans les années soixante, presque aucune des Grandes Loges officielles américaines (chaque état américain à sa Grande Loge) ne reconnaissait leurs homologues de Prince Hall. La raison officielle est qu’il ne peut y avoir qu’une Grande Loge dite « régulière » par état, c’est-à-dire reconnue par la Grande Loge d’Angleterre et respectant les « landmarks » soumis par cette dernière, comme par exemple la croyance en Dieu (en France, seule la Grande Loge Nationale Française est ainsi reconnue, alors que le Grand Orient de France, obédience historique et majoritaire de la maçonnerie française, demeure « clandestine » aux yeux des anglais, notamment pour le refus de tout dogmatisme religieux). Cette raison est une excuse spéciale pour tout simplement refuser l’initiation aux noirs, par racisme pur et simple dans la plupart des cas. Les Constitutions d’Anderson de 1722, documents fondateurs de la création de la Grande Loge d’Angleterre, apportent elles aussi des arguments « officielles » pour les frères racistes américains, puisqu’il y est bien spécifié que seuls les hommes nés libres sont autorisés à devenir francs-maçons et que « les esclaves, femmes et handicapés » ne peuvent accéder à l’initiation. Pendant deux siècles, les afro-américains, même libres et émancipés, ne pouvaient être que des esclaves au regard de la mentalité sudiste de nombreux francs-maçons américains. Il semble néanmoins que cette mentalité disparaisse petit à petit, seuls quelques états sudistes continuant imperturbablement de refuser la reconnaissance maçonnique aux frères de Prince Hall..

[10Dans un livre controversé « Hidden in Plain view, the secret story of quilts and underground railroad » éd Doubleday, Jacqueline Tobin et Raymond Dobard racontent à travers l’expérience de la « quiltmaker » Ozella McDaniels l’histoire du « Quilt Code » utilisé par les fugitifs et les organisateurs de l’underground railroad pour donner des informations géographiques codées et secrètes, à travers des symboles dessinés qui doivent autant à la franc-maçonnerie qu’aux symboles africains fondamentaux. Que l’on croit ou non à la réalité de la filiation « souterraine » du « Quilt Code » d’Ozella McDaniels, cette histoire illustre bien l’existence d’une mythologie maçonnique et américaine concernant l’Underground Railroad, alors même que les similitudes entre symboliques africaines, européennes, celtiques et maçonniques présentes dans la tradition du Quilt afro-américain ont été maintes fois signalés. De hautes figures de l’émancipation afro-américaine ont par ailleurs marqué autant la maçonnerie de Prince Hall que l’organisation de l’Underground Railroad par leur activisme, tel Moses Dickson, Richard Allen, le Grand Maître du Massachussetts Lewis Hayden ou David Jenkins.

[11Dans le livre « In the Company Of Blackmen : the African Influence on African American Culture in New York City » éd. NYU Press, Graig Wilder décrit cette corrélation dans le contexte urbain de NYC, du 18ème siècle jusqu’à nos jours.

[12Nous pouvons lire dans Cécile Révauger la traduction de la pétition de Prince Hall contre l’esclavage, rédigé en 1777.

[13voir l’ouvrage livre de Joseph Cox "Great Black Men of Masonry"‎

[14Pour un panorama et un historique des nombreuses sociétés initiatiques et fraternelles anglo-saxonnes, lire « les sociétés secrètes actuelles en Europe et en Amérique » par Albert Lantoine éd. PUF (livre édité en 1940, avec les idées propres à l’époque). Plus actuel et récent, « Les sociétés fraternelles : essai d’histoire globale » de Jean-Pierre Bacot, éd. Dervy. Dans ces essais, un paysage complet des différentes sociétés fraternelles américaines est visibles, entre Odd Fellows, Shriners, Knigth of Pythias, Eastern Star. Dans « La Franc-maçonnerie anglo-saxonne et les femmes » éd. Dervy, Andrée Buisine décrit parfaitement la multitude d’ordres paramaçonniques féminins, notamment affiliés à Prince Hall.

[15« Buddy Bolden, le premier musicien de jazz » par Donald M. Marquis éd. Denoël

[16« Space is the place : the Lives and Times of Sun Ra » par John F. Szwed éd. Da Capo Press

[17Il suffit de taper « Ellington / free mason » sur n’importe quel moteur de recherche pour immédiatement apprendre que cette chanson exprime ses impressions d’initiation. Il suffit pourtant de lire les paroles pour comprendre qu’il s’agît simplement d’une belle chanson d’amour, et qu’il faudrait faire preuve de beaucoup d’imagination pour y trouver une signification ésotérique, même au énième degré. Il serait même facile d’y voir un bel exemple de « Web hoax », tant la formulation de l’information est semblable au fil des sites, l’origine de la source se perdant dans la jungle de la toile internet.

[18A consulter, l’exposition virtuelle des archives de l’Ontario consacrée à la collection McCurdy, montrant notamment l’importance de l’église, des fraternités et des clubs dans la société afro-canadienne : http://www.archives.gov.on.ca/french/exhibits/alvin_mccurdy/community.htm

1 Message

  • Jazz, une affaire d’initiés ? 2 janvier 2010 20:48, par Cécile Révauger

    Bravo pour cet excellent article, que je viens de découvrir à l’occasion de votre prochaine conférence. Tous mes voeux pour 2010 et pour cette conférence à laquelle je ne pourrai malheureusement pas assister,

    repondre message

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Musicien autodidacte né en 1974, Raphaël Imbert poursuit un chemin atypique (...)

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