Par Emmanuel Parent (texte et photos)
Les parades de Second line ont lieu tous les dimanche ici, de août à début mai. Il serait inimaginable pour les gens de la Nouvelle Orléans de se contenter du seul moment du Carnaval, en février, pour danser dans la rue. C’est une parade de 8-10 km, où les gens font la fête de 13h à 18h. La population est noire à 80%, mais l’ambiance est interraciale, et tout à fait bon esprit (même si des accidents, parfois meurtriers, arrivent, un peu comme dans les fêtes (...)

Par Emmanuel Parent (texte et photos)
Un musicien avait dit à Raphaël Imbert : « Chez nous, il n’y a plus que le dimanche finalement, qui est ségrégué. » J’ai passé le dimanche de Pâques à vérifier cette assertion. À l’église baptiste d’abord, puis dans une Second line, ces parades au son des brass band presque quotidiennes à New Orleans, qui secouent la ville depuis 150 ans.
L’église, c’est la Greater Antioch Full Gospel Church, sur 6th Street, avec le sémillant bishop Lester Love (connu dans plusieurs (...)

Par Raphaël Imbert
Cette ville me happe. Dès votre arrivée, vous sentez monter les lointains échos du passé et du présent qui résonnent, comme la chaleur nocturne d’une ambiance moite et volatile. Pourtant, j’ai eu droit à de meilleures entrées en matière, le taxi qui m’amenait en ville depuis l’aéroport distillant une daube FM ignoble en fumant ostensiblement sa cigarette sous mon nez. Mais je refuse de me laisser soumettre, de perdre un tant soit de mon bonheur d’être là, enfin arrivé. J’ai (...)

Le retour ! Reprenant la plume pour l’occasion, je me retrouve de nouveau à New Orleans, pour la deuxième étape de mon enquête de terrain dans le cadre du projet IMPROTECH. Vous aviez sans doute suivi le journal de bord de mon premier voyage, en juin dernier. Cette fois-ci, je ne suis plus tout seul. L’anthropologiste Emmanuel Parent, fait partie dorénavant du voyage, pour une lecture stéréo de nos expériences et rencontres qui s’annoncent toujours passionnantes. Des musiciens que j’avais rencontré (...)